L’expo Claire Brétécher: un décodeur de parents
Elle est connue pour ses dessins satyriques, dont les plus récents dépeignent des adolescents mal dégrossis mais attachants.
En vérité lorsque j’ai fait la fermeture de l’exposition au Centre Pompidou j’étais émerveillée : j’avais découvert le l’abécédaire de la génération de mes parents.
Une artiste qui griffonne l’air du temps
Quand on aime dessiner et qu’on visite une exposition pareille c’est l’occasion idéale d’étudier les techniques, les compositions. Une chose qui frappe : le dynamisme de ses traits et l’efficacité dans le comique de situation.
Elle est volontairement minimaliste : l’exposition commence avec de superbes portraits de famille peints par l’artiste.
B comme Battante
En suivant les panneaux qui détaillent son parcours on réalise assez rapidement que ça n’a pas du être facile tous les jours pour une femme , avec le caractère bien trempé de s’imposer dans un métier majoritairement masculin sans compter l’impertinence de ses personnages.
J’ai d’ailleurs découvert dans une de ses interview qu’elle partage une des réflexions favorites de ma mère, lorsqu’on essaie de « genrer » les activités humaines:« c’est avec la main qu’on tient le crayon, pas avec un organe sexué ».
Quant à sa planche dans Les Frustrés, elle résonne chez moi comme le contrepied du surnom mignon que mon père donnait à ma mère » ma moitié d’orange ».
Un voyage dans le temps
Au final, 30 ans plus tard, c’est assez drôle de retourner sur les traces de cette génération libre, révoltée,tourmentée et de découvrir à travers Claire, que nos parents sont des jeunes comme les autres…
Je vous invite à la visite guidée par télérama, pour ceux qui ont raté l’exposition :